13 décembre 2011

Courage en vrac demandé!

26 Novembre 2011: Ce samedi, le scénario tant attendu ne s’est jamais concrétisé!

Comme c’est trop souvent le cas dans un mélodrame, le producteur abuse en proposant une suite de revirements invraisemblables, cherchant sans cesse à expérimenter et repousser la loi de Murphy.
Le scénario initial était pourtant parfait. Notre donneuse passait une dernière échographie pour confirmer la maturité des follicules et considérant les bons résultats, on nous donnerait la date officielle de la ponction, normalement trois jours plus tard. Sourire aux lèvres et larmes de joies, nous serions alors sortis de la clinique, excités et enthousiastes, comme jamais depuis le début de nos démarches.
Mais ce n’est évidemment pas ce qui s’est produit. D’abord nous apprenons que le protocole de notre donneuse n’a pas fonctionné. Compte tenu de sa fertilité évidente et du résultat de son premier don, fait quelques mois plus tôt, rien ne permettait d’imaginer ce scénario.
Pendant que nous tentions de digérer cette première mauvaise nouvelle de la journée, l’infirmière donnait ses instructions pour la suite des choses. Mais dans notre tête, les questions se bousculaient.  Alors je décide interrompre l’infirmière pour lui demander des précisions sur la décision des médecins d’arrêter complètement le protocole. Étant donné notre insistance, elle nous offre alors de rencontrer un médecin.
Celui-ci nous explique qu’avec seulement deux follicules, les chances de succès sont très minces et qu’il valait mieux ne pas gaspiller ainsi un cycle. Après quelques instants, je commençais tranquillement à accepter cette décision. Mais Mablonde et la donneuse n’étaient pas encore convaincues. Voyant notre anxiété, le médecin nous dit alors qu’il allait essayer d’en discuter avec un confrère. Pendant son absence, Mablonde demande à l’infirmière si le fait d’arrêter le protocole exigerait de refaire aussi nos examens, qui venaient à échéance dans quelques jours. Celle-ci confirme notre crainte en mentionnant que c’est une exigence du gouvernement!
Cette nouvelle était la goutte de trop. Paniqués, nous repensions à toutes ses démarches et aux difficultés rencontrées depuis plus d’un an.  À deux ou trois jours de pouvoir enfin avoir une première ponction, tout tombe à l’eau et nous voyons le processus repoussé de quelques mois, encore une fois!
L’émotion atteint son comble.  Voyant MaBlonde en larmes, je deviens plus émotif et je parle avec plus de fermeté. Je mentionne à l’infirmière qu’il n’était plus question d’arrêter le protocole et que nous devions absolument essayer avec les deux follicules que nous avions. J’étais frustré qu’on nous impose de tout recommencer. C’était ridicule! Constatant notre réaction, l’infirmière nous mentionne alors qu’elle allait voir si l’autre médecin pouvait nous rencontrer.
Quelques minutes passent et une autre employée vient pour nous demander de changer de bureau car l’infirmière devait rencontrer d’autres clients. Le médecin viendrait nous voir dès que possible.
Mais une autre surprise nous attendait à son arrivée. Il entre en coup de vent et nous salue sèchement. On le sentait tendu. Aussitôt assis, il nous regarde sévèrement et nous accuse d’avoir agressé l’infirmière! Nous avons tellement été surpris par cette accusation, qu’aucun d’entre nous n’avait réagi sur le coup. Pour ma part, je pensais avoir simplement mal entendu. Surtout que ce médecin ne parlait pas tellement bien le français.
Mais les secondes suivantes nous font réaliser rapidement qu’il était furieux contre nous. Avec un ton autoritaire, il nous répète que le protocole est annulé et que c’était ainsi. Qu’il ne valait pas la peine d’utiliser des ressources dans un faible pourcentage de réussite… Mais peu importe ce qu’il pouvait dire par la suite, l’accusation d’agression et son attitude envers nous étaient inacceptables. Comme il était attendu par d’autres patients, je lui dis alors qu’il pouvait partir et que de toute façon, je ne voulais plus lui parler.
Une fois sorti, le premier médecin est resté quelques minutes avec nous. Toujours avec beaucoup de calme et de patience, il nous a expliqué finalement que l’infirmière était sortie du bureau en larme et aurait dit qu’elle avait été agressée verbalement! C’est pourquoi le deuxième médecin avait été dur avec nous! Nous nous sommes tous regardés, estomaqués! Il était par contre évident, que ce reproche m’était adressé. Dans le doute, je vérifie avec MaBlonde et la donneuse mais il fut évident qu’elle avait mal interprété mes propos. Jamais je ne l’avais menacé, intimidé ou même manqué de respect.
Nous sommes repartis de la clinique confus, déçus, frustrés et le moral dans les talons. Nous devions maintenant attendre de rencontrer notre médecin, quelques jours plus tard, pour connaître la suite. Entre temps, je comptais envoyer un courriel à notre coordonnatrice et la directrice des opérations pour leur donner notre version des faits.

1 commentaire:

  1. Des patients émotifs, ayant déjà vécus beaucoup de choses + du personnel médical stressé et toujours sur la corde = des malentendus... Mais qui n'excuse en rien la prise de partie du médecin qui aurait dû demander votre version plutôt que d'en ajouter une couche!

    Malheureusement, j'ai vécu une situation similaire... Sauf que moi, j'ai éclaté à la réception!

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