«Je me suis sentie comme une fée» —
Valérie Schmaltz
Publié le 22 janvier 2013
«Le premier protocole s’est terminé par une hyperstimulation de 31 ovules. J’ai eu des ballonnements. C’était douloureux, se rappelle cette jeune mère de deux enfants. Heureusement, la seconde fois, ça s’est mieux déroulé.»
L’expérience, qui s’est soldée par la naissance d’une petite fille, a été reconduite pour un autre couple, un an plus tard.
«Sitôt les procédures terminées avec le premier couple, j’ai perdu contact avec lui. Avec Mégane et Matisse (NDLR: voir le dossier Un bébé à tout prix paru dans le Nord Info du 24 mars 2012), c’est différent. J’ai vu les photos de leur fils, d’affirmer Anne en souriant. Nous sommes toujours en contact.»
Anne est catégorique. Elle n’a rien ressenti en le voyant (le bébé). Elle est simplement heureuse que cela ait fonctionné.
Avec la complicité comme élément fort de ces rencontres entre Anne et les deux couples, la transparence a aussi été de mise pour les parents envers leurs enfants.
«Le premier couple a décidé de parler très tôt à son enfant du processus de sa naissance afin d’éviter une crise d’identité vers l’âge de 7 ou 8 ans, explique Anne. De mon côté, j’ai mis mes enfants au courant de ce que je faisais.»
Ne ressentant aucun lien maternel avec l’enfant de Mégane et de Matisse, Anne se souvient d’avoir pleuré, de concert avec Mégane, quand elle a appris que le protocole avait fonctionné. «J’étais tellement heureuse pour eux», dit-elle.
Sachant que sa ménopause sera devancée en raison des dons d’ovules qu’elle a faits, Anne n’est pas fermée à l’idée d’avoir d’autres enfants dans sa vie. «Mais, je ne compte plus faire de dons d’ovules toutefois», assure-t-elle.
Que retient-elle de toute cette expérience? «Je me suis sentie comme une fée qui envoie de la poudre magique et donne un enfant», dit-elle.
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